Thème 19 – Et si on pouvait sauver les mangroves?

Les mangroves forment une transition entre la terre et la mer. abritant les rivages tropicaux de leurs palétuviers et de leurs buissons qui poussent au-dessous du niveau des hautes eaux des marées de printemps. Aussi leurs systèmes radiculaires sont-ils périodiquement recouverts d’eau salée. En fait, cette végétation est l’équivalent tropical des prés salés des climats tempérés. Seules quelques espèces de plantes ligneuses peuvent pousser convenablement dans des conditions physiologiques aussi difficiles, et la flore y est très peu variée. On n’en connaît que 90 espèces dans le monde. dont 55 sont généralement limitées aux marais de mangrove. Les espèces les plus importantes sont Rhizophora, dotée de racines de soutien en forme d’arche, et Avicennia et Sonneratia, qui ont tous deux des racines aériennes émergeant de la vase. Heritiera fomes, H. littoralis et Nipa fructicans appartiennent également à cette flore.

Les mangroves des régions indo-pacifiques ont une flore plus riche que celles des rivages de l’Amérique et de l’Afrique occidentale, et comptent 63 espèces largement répandues.

La croissance des mangroves est favorisée par un climat humide tropical, en partie parce que les fortes précipitations vont généralement de pair avec la présence de fleuves chargés de limon qui forment les bancs de boue propices à leur croissance. Elles sont généralement bien développées dans les estuaires. Les palétuviers poussent également sur des côtes extrêmement arides – où ils peuvent alors prendre une importance particulière, étant donné qu’ils constituent la seule végétation ligneuse – et sur des îles rocheuses ou coralliennes. Dans les régions tropicales humides Rhizophora peut atteindre plus de 40 mètres de haut.

L’ampleur de cette association dépend de la morphologie et de l’exposition du rivage. Sur les côtes exposées, elle est absente ou limitée à quelques arbres s’abritant derrière des rochers. tandis que sur les côtes protégées, où les bancs de boue intertidaux sont très étendus. elle peut s’avancer jusqu’à 25 km à l’intérieur des terres.

On ne connaît pas la superficie totale des mangroves dans le monde mais, pour la seule région Asie-Pacifique, elle est estimée à 6-8 millions d’hectares.

Le rôle des mangroves est très important sur le plan tant économique qu’écologique (ressource naturelle et protection de l’environnement), et l’on ne peut séparer ces deux aspects sans nuire à la région.

Le bois de mangrove est utilisé comme bois de feu et sert à fabriquer des poteaux et des couvertures de toit. En produisant des détritus’ ces arbres contribuent a l’alimentation des animaux marins dont plusieurs espèces d’importance commerciale passent au moins une partie de leur vie dans les mangroves. C’est pourquoi ces dernières ne devraient pas être considérées uniquement comme des forets mais aussi comme des sources d’aliments (crabes, poissons et crevettes). Nombre de ces organismes finissent par être capturés loin des zones de mangrove, ce qui pose des problèmes particuliers d’aménagement des terres.

Malheureusement les mangroves ne sont pas estimées à leur juste valeur et bien souvent leur aménagement est négligé. La végétation, soumise a des coupes excessives pour la collecte de bois de feu’ se réduit souvent à des arbustes parsemés qui finissent par laisser la place à d’autres formes d’utilisation des terres. qui semblent d’abord plus avantageuses mais qui. en fait. ne le sont pas si l’on prend en considération tous les aspects socio-économiques et environnementaux.

pour en savoir plus : http://www.fao.org/docrep/q1093f/q1093f01.htm

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